Dossier coordonné par Brigitte Stanké, Université de Montréal et Alain Desrochers, Université d’Ottawa
Le terme dyslexie a été utilisé pour la première fois en 1872 par le physicien Rudolf Berlin afin de décrire le cas d’un adulte ayant perdu la capacité de lire à la suite d’une lésion cérébrale. Un peu plus tard, dans un article publié dans The British Medical Journal en 1896, Pringle Morgan, médecin généraliste, a décrit le cas d’un adolescent de 14 ans présentant une difficulté d’apprentissage du langage écrit, et ce, bien qu’il présente une intelligence dans les normes. Cet article marque le début de la recherche sur la dyslexie développementale, appelée à cette époque congenital word blindness, soit la « cécité congénitale des mots ». Depuis plus d’un siècle, le terme dyslexie est utilisé pour décrire les difficultés d’apprentissage de la lecture et de l’orthographe de certains enfants et, déjà à l’époque, il est question non pas d’une, mais bien de plusieurs formes de dyslexie.